Une exposition de dessins qui évoque par sa forme la chose représentée
Carte blanche à Vincent Mesaros
Thierry AGNONE
Lætitia BENAT
HIPPOLYTE HENTGEN
Chourouk HRIECH
Anne KAWALA
Vincent MESAROS
Gérald PANIGHI
Sandrine PELLETIER
Eric POUGEAU
Emmanuel RÉGENT
Franck REZZAK
Karine ROUGIER
Jeanne SUSPLUGAS
Julien TIBERI
João VILHENA
VERNISSAGE
27 mars 2012 - de 18:00 à 21:00
Performance à 20:00 par Anne Kawala
EXPOSITION
du 28 mars 2012 au 03 avril 2012 - de 15:00 à 19:00 - fermé dimanche
Je suis pour la gratuité. Je suis pour le geste libre. Je suis pour le droit à l’erreur. Je suis pour le partage, pour l’échange, le don. Je suis pour la différence, pour la cohabitation. Je suis pour le faire. Je suis pour construire, pour détruire, pour bâtir, pour défaire. Je suis pour être, pour exister, faire exister, pour disparaitre. Je suis pour la mort. Je suis pour la vie. Je suis affamé, assoiffé. Je suis amoureux, je suis haineux. Je suis révolté, enragé, insultant, provoquant. Je suis volontaire, je suis insoumis, exploité, assujetti. Je suis fou joyeux, imbécile heureux. Je suis drôle, je suis triste, ironique, cyclothymique. Je suis multiple, paradoxal. Je suis hors norme. Je suis névrosé, animal, humain, bestial. Je suis sexué, asexué, trans-genre, inhumain, mutant. Je suis
BÊTE ET MÉCHANT
Comme tout événement, une exposition est un acte politique. Non seulement pour la relation entendue qui s’établit de fait entre artistes, visiteurs, organisateurs, œuvres..., mais aussi et avant tout comme geste. Loin de toute prétention curatoriale, il s’agit bien plutôt d’agir, en toute conscience, en tant qu’artiste.
En regard d’une situation générale, c’est le contexte qui crée l’évènement.
La rencontre, avec Samantha Barroero (directrice de la Fondation Brownstone, commissaire, et chargée de projets artistiques) et, sous son impulsion, l’invitation, de Catherine Baÿ (Artiste, performeuse, directrice artistique de The Window), m’ont conduit tout naturellement à prolonger ce mouvement. 16 artistes font alors acte, et donnent véritablement vie à un projet aux allures de manifeste. En soi, si le ton semble donné, il serait bien naïf quoique légitime, de prendre position (les politiques en ont la mission), de revendiquer (la démocratie s’en charge), de critiquer (il y a suffisamment de journalistes), de théoriser (les penseurs le font très bien), ou tout simplement d’offrir un regard sur le monde (les médias en ont bien plus le pouvoir)... Il n’y a ici de bête et méchant que le titre, adressé dans le vide, de manifeste que l’idée, et de politique que le mouvement, celui qui tend vers le plaisir et le partage. Bête et méchant évoque par sa forme la chose représentée. Une exposition de plus en somme, à ceci près qu’elle se joue de la monstration. Et si par inadvertance elle possédait quelques aspects de la monstruosité, qu’on nous le pardonne. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.
Vincent Mesaros
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